« Maman j’ai trop chaud, je peux enlever mon pull ? »
– Non il ne fait pas chaud.
« J’ai peur du noir Papa. »
– Il n’y a pas de raison d’avoir peur, tu es grand maintenant.
« Je n’ai plus faim, et j’aime pas. »
– Mange au moins la moitié s’il te plaît.
L’enfant à qui on dit ce qu’il doit faire sera effectivement de plus en plus docile. Il comprendra que ses ressentis l’induisent en erreur et qu’il ne doit pas s’y fier. L’adulte sait mieux.
Il va perdre sa capacité à juger ce qui est bon ou mauvais pour lui, perdre confiance en sa boussole intérieure, en son estime de lui et agir en fonction de l’avis des autres.
Le risque est que l’enfant perde de vue ses désirs, ses rêves, ses besoins et fasse systématiquement passer ceux des autres avant son propre bien-être.
Oui, je sais, ce schéma éducatif est bien ancré en nous et il est difficile de s’en défaire.
Pour autant, essayer de lâcher prise, de faire confiance à l’enfant est un cadeau inestimable que nous pouvons leur faire.
Le risque est que vous découvriez un enfant plus autonome, plus affirmé et qui a conscience de sa valeur.
Ça se tente non ?